Les soins somatiques en psychiatrie : perspectives d’amélioration de la santé globale

Les pathologies somatiques associées à des troubles psychiques constituent un facteur de comorbidité. De nombreuses études cliniques et épidémiologiques ont confirmé le lien entre la santé physique et une surmortalité chez des personnes atteintes de pathologies psychiatriques. Ces derniers présentent un risque accru de morbidité et de mortalité par rapport au reste de la population. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’espérance de vie des personnes vivant avec des troubles psychiques est écourtée de 10 à 20 ans et leur taux de mortalité prématurée est trois à cinq fois supérieur.

Par ailleurs, il existe des disparités en matière de santé entre la population générale et les patients ayant des troubles psychiatriques. Les facteurs liés aux troubles psychiques associés à ces disparités accentuent les difficultés d’accès aux soins somatiques pour ces personnes.

La vulnérabilité physique des patients souffrant de pathologie mentale a une incidence sur leur santé mentale. Cette problématique est un enjeu de santé publique majeure qui soulève la question de la dignité du patient dans son parcours dans le système de santé général.

Malgré la prise de conscience de cette problématique et le travail considérable que font les établissements spécialisés en santé mentale, il est toujours nécessaire de repenser la prise en charge globale des personnes accueillies dans un système de soins pluridisciplinaires.

Le respect de l’autonomie du patient inscrit dans l’article L. 1111-4 de la loi du 4 mars 2002 et l’obligation de soin inscrit dans l’article 223-6 du Code Pénal sont deux injonctions quasi contradictoires qui soulèvent le dilemme éthique auquel font face les soignants lorsqu’une problématique de soins somatiques s’impose au cours d’une hospitalisation en psychiatrie.

Pour apporter une réponse thérapeutique holistique, adaptée et de qualité, une coordination efficace entre médecins psychiatres et somaticiens s’avère essentielle.

  • Comment concilier le refus de soins du patient avec une perte d’autonomie, nécessitant des soins somatiques et le principe de bienfaisance lors d’une prise en soin en psychiatrie ?
  •  Quelles attitudes éthiques adopter quand le choix de maintenir une personne hospitalisée en psychiatrie à des fins de soins somatiques est nécessaire ?
  • Quelles sont les responsabilités éthiques des soignants lors d’une prise en soin psychiatrique des patients souffrant de pathologies somatiques ?

 

PROGRAMME

13h50 Accueil des participants

14h00 Mot d’accueil
► Cécile MARC, Infirmière – Centre Hospitalier Dinan/Saint-Brieuc – Fondation Saint Jean de Dieu
► Gaétan ACCOH, Infirmier – Référent Espace Ethique, Centre Hospitalier Dinan/Saint-Brieuc – Fondation Saint Jean de Dieu

14h15 Présentation du dispositif CALAS (Consultation d’accompagnement à LA Santé)
► Equipe CALAS du Centre Hospitalier Guillaume Régnier
► Maël GUILLOU, Infirmier en Pratique Avancée – Centre Hospitalier Dinan/Saint-Brieuc – Fondation Saint Jean de Dieu

14h55 Vignette clinique
► Docteur Thierry FERRAGU, Psychiatre – Centre Hospitalier Dinan/Saint-Brieuc – Fondation Saint Jean de Dieu

15h20 Pause

15h30 Table ronde
► Modérateur : Dominique PIAN, Philosophe et membre de l’EREB (Espace de Réflexion Ethique de Bretagne)
► Participants – Centre Hospitalier Dinan/Saint-Brieuc – Fondation Saint Jean de Dieu : Docteur Thierry FERRAGU, Docteur Coralie PERROT, Docteur Sébastien SOLIGNAC, Caroline JOUSSELIN – Psychologue

16h20 Conclusion
► Dominique PIAN, Philosophe et membre de l’EREB (Espace de Réflexion Ethique de Bretagne)